BMW i8 : Tomorrowland

LG-5 starsUn look de supercar, la technologie des prototypes du Mans, la consommation d’une Prius, parfois la douceur d’une Tesla et souvent la griserie d’une Porsche, résument cette incroyable voiture de sport aussi à l’aise en ville que sur circuit… Rencontre avec un OVNI !

Inaugurée par la citadine i3, la gamme électrifiée de BMW – une marque à part entière en devenir – a pour but de produire des véhicules écoresponsables tout en procurant le fameux plaisir de conduite cher à la marque… Un sacré défi que s’apprête à relever cette i8 !

Vidéo de présentation BMW i8

Commençons par son style qui ne ressemble à rien de connu et qui ne laisse personne indifférent. On aime ou pas, mais ce qui est sûr c’est qu’elle a cette faculté rare de dévisser les têtes sur son passage. Au bout de son capot plongeant prônent de larges naseaux au ras du bitume, son profil aérodynamique et ramassé se pare d’impressionnantes portes en élytre et de montants de toit flottants au bout desquels se fondent des optiques LED aux formes très travaillées. Si on devait lui trouver une ressemblance, on pourrait tout au plus évoquer le croisement hypothétique entre son illustre ancêtre, la M1, et la célèbre DeLorean de « Back to the future »… Exclusivité garantie !

Innovation High-Tech

Mais résumer la i8 à son look serait bien réducteur tant les éléments qui la composent sont le fruit de technologies très pointues. La plus visible se devine à l’ouverture des portes qui dévoilent le carbone de la cellule centrale (dénommée Life Module). Ce matériau, plus léger que l’aluminium et plus résistant que l’acier, joue un rôle prépondérant dans sa conception puisqu’ayant pour tâche de contrebalancer le surpoids occasionné par le groupe électrique (moteur, électronique de puissance, chargeur et batterie). Comme pour la petite i3, il est utilisé sous forme de panneaux de CFRP (Carbone Fiber Reinforced Plastic) qui constituent la cellule de survie et certains panneaux de carrosserie, alors que les éléments mécaniques sont, eux, montés sur une structure en aluminium (Drive Module).

Vidéos explicatives :     LifeDrive BMW      |     Eclairage Laser     |     Réduction des Masses

Une fois assemblés, les Life et Drive Modules forment l´intégralité de la i8. La propulsion hybride associe deux moteurs, un 3 cylindres thermique en position centrale arrière entraînant les roues postérieures et un électrique sur le train avant pour les roues antérieures. Sans aucun  lien mécanique, ils travaillent séparément ou de concert, ce qui fait de la i8 une traction ou une intégrale selon le mode de fonctionnement. Un autre domaine ou la haute technologie entre en jeu est celui de l’éclairage qui peut bénéficier de la technologie laser en option. Dans ce cas, la distance d’éclairage est simplement doublée par rapport aux technologies LED actuelles et porte la vision nocturne à près de 600 mètres !

Comment ça marche ?

Pour schématiser le fonctionnement du groupe hybride, retenons qu’à faible vitesse c’est principalement le moteur électrique qui déplace la voiture par ses roues avant, ce qui en fait une traction en ville. En revanche, lorsqu’on demande toute la puissance, son petit mais costaud moteur turbo essence vient à la rescousse pour entraîner les roues arrière ;  la i8 devient alors une traction intégrale. Bien entendu, ces deux systèmes interagissent en permanence pour fournir non seulement le meilleur rendement mais aussi le comportement routier le plus sûr en appliquant le couple moteur ou de freinage aux roues qui en ont le plus besoin… Aussi bluffant qu’imperceptible ! La i8 est donc une hybride rechargeable (plug-in) dont la batterie centrale (logée dans l’ex-tunnel de transmission) se recharge en phase de décélération et sur secteur via un simple câble. On peut évidemment forcer la i8 à rouler en mode pur électrique, auquel cas son autonomie sera de 37 km maximum.

Souplesse et sportivité

S’installer à bord de la i8 est un exercice qui demande une certaine souplesse. En effet, les seuils relativement hauts de sa cellule en carbone imposent une gymnastique inhabituelle à ses occupants. Ce détail opèrera, à lui seul, une sélection naturelle de ses propriétaires qui, du coup, seront plus jeunes et sportifs que ceux d’une 911 par exemple !  Heureusement, souplesse et sportivité sont aussi des ingrédients qui se retrouvent dans la conduite de la i8. Tantôt souple et silencieux, tantôt puissant et mélodieux, son groupe motopropulseur est un pur régal tant il est capable de jouer avec les extrêmes, et c’est précisément ce qui fait la force et le caractère de ce bijou technologique.

Une voiture de sport capable aussi bien d’évoluer en silence et en toute décontraction en ville que d’attaquer les petites routes avec tout le punch et l’ivresse d’une vraie sportive, la quadrature du cercle en somme !

Les sensations d’une ère nouvelle

Au final, la conduite de cette automobile hors normes est une expérience inoubliable tant les sensations ressenties sont antagonistes et exceptionnelles. L´évolution au pas dans les embouteillages urbains deviendrait presque une source de plaisir grâce à l´absence totale de bruits et vibrations. Par contre, le plaisir est bien au rendez-vous lorsque, une fois la route dégagée, on sollicite sa pleine puissance. Dans ces conditions, la poussée combinée des moteurs thermique et électrique est réellement impressionnante, d´autant qu´elle s´accompagne d´une sonorité très spéciale où l´on perçoit le sifflement du moteur électrique en début d´accélération suivi  de la tonalité très élaborée de son 3 cylindres biturbo qui sonne quasiment comme un flat six… Le tout avec une consommation des plus maîtrisées (max 9,5 l/100 km). Quelle voiture extraordinaire !

Spécifications

Photos: www.sylvain-munsch.com & BMW